Skip to content
Randonnée / Voyage
Mon panier Mes favoris Le blog des tontons Contact
22/11/24

Tonton Nico

Alias Nico du web

Partage cet article

François Guiho a participé au Championnat du monde d'Ironman à Hawaï

François Guiho a participé au Championnat du monde d'Ironman à Hawaï

3,86km de natation, 180km de vélo et un marathon, le tout en 10 heures et 8 minutes. C’est l’incroyable performance réalisée par notre Homme de Fer, François Guiho lors du Championnat du Monde d’Ironman à Hawaï, le 26 octobre dernier. Après un mois et son retour en métropole, le triathlète du Triathlé Vannes nous raconte son voyage.

 

 

Salut François. Fin octobre, tu t’es envolé pour Hawaï afin de participer pour la première fois au Championnat du monde d’Ironman, comment s’est déroulée cette expérience ?

Je suis arrivé sur place une semaine avant l’épreuve et j’y suis resté une semaine après la compétition. Une fois l’adrénaline redescendue et la ligne d’arrivée franchie, j’ai essayé de couper le sport durant quelques jours pour profiter à fond de l’île. Aujourd’hui, un mois après l’événement, j’ai eu le temps de me remettre de mes émotions et de reprendre mon train de vie quotidien.

 

Comment as-tu abordé cette grande compétition ? As-tu suivi un plan d’entraînement spécifique ?

J’ai obtenu ma qualification en 2022 au Portugal, ce qui m’a permis de visualiser cette course et de la préparer du mieux possible tant sur le plan sportif que le plan  sponsoring. Pour ce Championnat du monde, j’ai fait appel aux services d’un coach en triathlon en la personne de Ben Pernet.

J’ai effectué une préparation de 4 mois. Celle-ci a commencé au début du mois de juillet avec une charge horaire d’entraînement comprise entre 12 et 15 heures par semaine, ce qui m’a permis d’arriver en pleine possession de mes moyens. Il a fallu trouver une organisation pour mixer travail, vie de famille et entraînement mais tout s’est parfaitement déroulé. Enfin, les jours qui ont précédé la course, j’ai effectué plusieurs reconnaissances du parcours afin de peaufiner les derniers détails.

 

Se déplacer à l’autre bout du monde pour participer à ce Championnat nécessite un certain budget. Comment as-tu géré l’aspect financier d’un tel déplacement ?

Le coût global de cette compétition s’élève à 12 000€. J’ai donc dû solliciter de nombreuses entreprises pour financer ce projet. J’ai réussi à démarcher une trentaine de sponsors qui m’ont permis de financer à 2/3 mon voyage. En ce qui concerne les équipements, j’ai pu compter sur l’aide précieuse de Tonton Outdoor qui m’a offert une dotation.  

 

Ce voyage était-il une découverte totale ? As-tu voyagé seul ou avec des proches ?

En effet, c’était ma première fois à Hawaï. En amont, je me suis beaucoup informé en regardant des vidéos et en écoutant des témoignages d’anciens participants. J’ai voyagé avec 3 de mes proches et j’ai pu compter sur leur aide durant la globalité du séjour.

 

Côté sportif, tu as terminé à une honorable 746ème place sur 2400 participants sur la ligne de départ, quels étaient tes attentes avant le début de la course ?

Avec mon entraîneur, nous avions fixé des temps de passage sur les 3 disciplines. J’avais en ligne de mire mon record personnel établi au Portugal en 9h37 mais les conditions à Hawaï sont très particulières, avec une période d’acclimatation qui demande plusieurs semaines. Je reste quelque peu déçu mais très fier de mon chrono. Aujourd’hui, j’éprouve un sentiment d’accomplissement et d’aboutissement total sur la discipline. C’est une grande fierté personnelle !

 

L’Ironman World Championship de Kailua-Kona est considéré comme l’une des courses les plus difficiles au monde, avec un taux d’humidité qui dépasse généralement les 60%. Après avoir franchi la ligne d’arrivée, peux-tu nous le confirmer ?

La partie natation se déroule dans une eau chaude sans combinaison de nage. Ensuite, le parcours vélo est très vallonnée avec des longues lignes droites de 3 ou 4 kilomètres ce qui rend la course soporifique et énergivore avec également des grosses rafales de vent. Enfin, la course à pied s’effectue entièrement sur le bitume sous une forte chaleur ce qui renforce la difficulté de l’épreuve. De manière générale, l’humidité met à rude épreuve les concurrents.

 

Tu as obtenu ta qualification à ce Championnat du Monde en 2022 au Portugal lors de l’Ironman de Cascais, était-ce un objectif à l’époque ?

J’avais terminé mon premier Ironman en 2019 à Nice, mais il avait été raccourci à cause de la chaleur. À la suite de cette course, je ressentais donc un peu de frustration. C’est pour ça que je me suis rendu à Cascais en 2022. Finalement, j’ai eu la bonne surprise de me qualifier pour le Championnat du Monde et je ne pouvais passer à côté d’une telle opportunité. Cette qualification est un Graal pour tout triathlète.

 

Depuis l’année dernière, les organisateurs ont fait le choix de séparer la course homme et la course femme, une à Nice et une sur l’île du Pacifique en alternance. Qu’en penses-tu ?

Avoir un Championnat du Monde d’Ironman en Europe, qui plus est à Nice, c’est super ! Cette idée d’alternance est une très bonne nouvelle pour le triathlon et les Européens. Dorénavant, les hommes et les femmes ont leur propre course à part entière.

 

L’année dernière, tu avais déjà voyagé à l’autre bout du monde sur l’île de la Réunion pour participer à la Diagonale des Fous. Que retiens-tu de ces deux expériences ?

Ce sont deux monuments du sport à travers le monde ! Ces deux courses nécessitent une grosse préparation et sont toutes les deux très enrichissantes. J’en suis sorti grandi ! Participer à la Diag’ était un objectif depuis plus de 10 ans maintenant et l’Ironman est également un mythe dans le monde du triathlon.

 

Tu es licencié depuis 2016 au Triathlé Vannes, comment as-tu découvert le triathlon ?

Après de nombreuses années dans le monde du foot, j’ai commencé le VTT en 2012 et la course à pied en 2014. Par la suite, j’ai eu envie de découvrir ce sport qui entremêle trois disciplines différentes. J’ai donc signé ma première licence de triathlon en 2016 au Triathlé Vannes. Je me suis vite pris au jeu en augmentant les distances lors des différentes compétitions.

 

Quels conseils pourrais-tu donner à un débutant qui aimerait se lancer dans la pratique du triathlon ?

Ne pas avoir peur de se mettre à l’eau (rires) ! Ne pas avoir d’a priori et foncer ! Peu importe votre niveau, il y a de nombreux entraîneurs présents dans les clubs pour vous aider.

 

Quels sont tes prochains objectifs pour l’année 2025 ?

Après de nombreuses années dédiées à la course à pied, au trail et au triathlon, j’arrive dans une phase de ma vie où je ressens ce besoin de me diriger vers d’autres sports et de transmettre aux autres.

Le gros projet en 2025 sera la « Hellenic Mountain Race » en Grèce du 24 au 31 mai prochain. Cette course cycliste en mode bikepacking de 900 km comprend 30 000 m de dénivelé positif et s’effectue en binôme. C’est un très beau challenge en perspective !

 

Merci François d’avoir répondu à nos questions et encore un grand coup de chapeau pour ta performance au Championnat du monde d’Ironman à Hawaï !

Loading...