Vous n’êtes pas encore prêt ou prête pour le tour de France ? Pour l’ultra-trail du Mont-Blanc comme Pierre ou pour l'ultra-trail de Serre-Ponçon comme Emeline ? Vous ne vous sentez pas capable d’affronter des centaines de kilomètres à pied ou à vélo mais vous ressentez l’envie irrépressible de partir à l’aventure ? Plutôt petite l’aventure ? Une aventure à la hauteur de votre condition physique ? Alors laissez-moi vous raconter ma petite aventure…
Je suis ce que l’on pourrait appeler une sportive du dimanche, je ne cherche pas l’effort physique, ce que j’aime, c’est découvrir le monde et ses paysages grandioses et fabuleux ! Et s’il faut fournir un effort physique pour aller au-devant de ses tableaux naturels, alors je fais cet effort (dans la limite du raisonnable, je ne sors que le dimanche je vous ai dit !).
Ma petite aventure, elle se passe donc à vélo. Pourquoi à vélo ? Et bien, parce que j’aime voir la nature et ce qu’elle peut nous offrir, parce que j’aime le silence et avoir le temps d’apprécier. Je me déplace beaucoup à vélo, je l'utilise pour aller au travail et j’essaye de le prendre au maximum pour les petits trajets du quotidien. Un jour, je me suis offert un vrai bon vélo qui tient la route, et c’est devenu un vrai plaisir de pédaler. C’est là que j’ai eu envie d’en faire une petite aventure…
Avant ça, je pédalais exclusivement pour aller d’un point A à un point B, c’était mon moyen de transport du quotidien, je ne faisais donc pas souvent plus de 5 ou 6 km d’affilée. Mais avec mon nouveau vélo, j’avais envie d’aller plus loin et de voir ce que la Bretagne avait à m’offrir !
Avec mon copain, on a donc décidé de partir 4 jours sur les côtes du Finistère nord en Bretagne, pour un total de 183 km en totale autonomie, la grande aventure !
VOYAGE À VÉLO : UNE PRÉPARATION HORS-NORME… OU PRESQUE !
Pour me préparer, j’ai continué à aller au travail à vélo tous les jours et j’ai aussi fait quelques sorties à la journée « pour voir ». Pour la suite, j’ai juste sauté le pas et j’ai croisé les doigts pour que mon corps tienne le coup !
Plan de bataille : le parcours
Pour définir notre parcours, nous avons investi dans une carte IGN des routes cyclables dans le Finistère et avons tout simplement calculé notre itinéraire en fonction du nombre de kilomètres, de la difficulté des parcours et de la proximité avec Brest. Nous voulions absolument longer au maximum la côte pour garder toujours la mer dans notre champs de vision. Notre option a donc été de partir de Landéda et de longer la côte jusqu’à Brest, pour ensuite revenir à Landéda.
Landéda, petit port au bord de l’Aber Wrac'h avec son eau turquoise longée par les dunes de sable blanc… Si vous avez la chance de venir en Bretagne sous le soleil, vous serez surpris des couleurs que vous pourrez y voir !
Mais revenons à nos moutons... Notre parcours s’est déroulé en 4 étapes :
- De Landéda à Lampaul-Ploudalmézeau
- De Lampaul-Ploudalmézeau à Le Conquet
- Du Conquet à Brest
- De Brest à Landéda
L’itinéraire cyclable est plutôt très bien balisé sur le chemin, les petits panneaux verts sont nombreux et attirent toujours votre regard. Il permet d’éviter les grands axes routiers et les trop gros dénivelés en vous faisant passer par des petites routes de campagne, des petits villages clairsemés de magnifiques maisons en pierres, et le long de la côte au fil de l’eau.
Plan de bataille : le matos
Côté matériel, j’avais déjà tout ce qu’il fallait, je vais donc vous donner mes petits indispensables...
Si vous avez déjà votre superbe monture comme moi, vous avez l’essentiel et le reste s’assemblera dessus pour former votre fidèle destrier pour l’aventure.
L’accessoire indispensable, ce sont les sacoches. Sans elles, compliqué de partir plusieurs jours, votre dos aurait du mal à supporter le port d’un sac lourd et votre position ne serait absolument pas recommandable. Nous avons opté pour deux sacoches indépendantes chacun, avec une grande poche principale et une petite poche sur l’avant pour pouvoir mettre les petits essentiels à portée de main. Nous avons choisi des sacoches étanches (Eh oui, on partait en Bretagne quand même !) et résistantes pour qu’elles puissent nous suivre le plus longtemps possible dans nos futures aventures !
Nous les avons également choisies indépendantes et clipsables pour pouvoir les accrocher sur le porte-bagage, seules ou en couple, et ainsi ne pas s’encombrer pour des sorties plus courtes.
Concernant les nuits, nous avons choisi de les passer en tente, mais, la Bretagne étant un territoire sauvage sauvegardé, il est interdit de bivouaquer sur la côte, nous nous sommes donc rabattus sur les campings municipaux sur le chemin. Equipés de notre tente de trek légère, compacte et ultra facile à monter (telle que la Elixir 2 MSR par exemple), de nos matelas de trek légers, compacts, et ultra faciles à gonfler (tels que le Neoair Topo Print Regular Therm-A-Rest par exemple) et de nos sacs de couchage légers, compacts, avec garnissage synthétique (tels que le Lightech 700 Square Ferrino par exemple), nos vélos étaient déjà bien chargés. Le choix de ces trois essentiels est important, peu importe l’aventure que vous choisissez de mener. C’est ce qui vous permettra de récupérer après vos efforts, pour pouvoir repartir aussi fort que la veille. Choisissez donc du matériel léger et compact. Il existe différentes formes de tentes, différents types de matelas, gonflables ou non, nous avons choisi les nôtres gonflables, certes plus fragiles, mais plus compacts. Votre sac de couchage est également très important mais dépend de l’environnement dans lequel vous vous aventurez. Pour dormir en tente en Bretagne au mois de septembre, vous n’avez pas besoin d’un sac pouvant vous protéger jusqu’à des températures négatives, vous pouvez vous tourner vers un sac avec une température de confort à 10°C, garni avec du duvet ou un matériau synthétique. Le duvet tient plus chaud et est beaucoup plus compact mais est plus fragile et plus cher, le synthétique est un peu moins chaud et moins compact, mais plus résistant et moins cher. A vous de voir suivant votre budget, l’environnement qui vous attend et l’espace dont vous disposez.
La question des sacoches étant réglée, la question du matériel pour la nuit étant réglée, il me reste à vous faire part de la question des vêtements !
Et c’est là qu’entre en scène la deuxième pièce indispensable de ma petite aventure : le cuissard ! C’est la pièce maîtresse d’une aventure à vélo réussie. Si vous n’avez pas de cuissard, vos fesses n’en reviendront pas indemnes et vous ne pourrez tout bonnement pas aller très loin dans votre aventure… Alors, protégeons nos fesses ! Investissez dans un cuissard dans lequel vous vous sentez bien, adapté à votre morphologie et à votre pratique, et adapté à votre anatomie féminine ou masculine.
Pour le reste, j’ai opté pour :
- Un pantalon de randonnée stretch et convertible par-dessus le cuissard, tel que le pantalon convertible Exploraton femme The North Face
- Une brassière Icebreaker en laine mérinos, telle que la Sprite Raceback
- Un t-shirt manches courtes Icebreaker en laine mérinos, tel que le Sphere II
- Un t-shirt manches longues Icebreaker en laine mérinos, tel que le 200 Oasis manches longues demi-zip, au cas où les températures baissent
- Une micro polaire, telle que la Circadian Midlayer hoodie The North Face, au cas où les températures baissent
- Un pantalon de pluie, tel que le Torrenshell 3L regular Patagonia
- Une membrane imperméable en 3 couches, telle que la Beta LT Arc’Teryx
- Une serviette et un maillot de bain (oui, on peut se baigner en Bretagne !)
Je n’avais malheureusement pas de culotte en laine mérinos (la Siren Bikini Icebreaker par exemple) mais je pense que c’est une pièce à ajouter pour plus de confort (si l’on décide de porter une culotte sous son cuissard !).
Pour les chaussures, j’ai opté pour des chaussures de running classiques (telles que la Gel-Cumulus 24 Asics par exemple) et sans chichi, mais si vous partez plus longtemps, il peut être intéressant de se diriger vers des chaussures légères et souples (telles que la Cloudflyer On par exemple) dans lesquelles vous êtes très à l’aise et qui vous offrent un bon appui sur la pédale.
VOYAGE À VÉLO : UNE MICRO-AVENTURE HORS-NORMES… OU PRESQUE !
Le repos du guerrier
Pour dormir, nous avons choisi, comme exprimé plus haut, de poser notre tente dans les quelques campings sur le chemin. Le Finistère nord étant encore préservé du tourisme de masse, les campings y sont très modestes et c’est ce que nous cherchions.
Nous avons donc passé la première nuit au camping municipal des Dunes à Lampaul-Ploudalmézeau qui, comme son nom l’indique, se trouve au milieu des dunes. Je vous conseille vivement ce camping, perdu au milieu d’une nature intacte, face à l’immensité de la mer. Vous y trouverez le calme et la solitude (en tout cas au mois de septembre !) et n’y trouverez ni mobil-home, ni piscine avec toboggan, ni restaurant… Il n’y a que le strict nécessaire, des toilettes, des douches et des emplacements plus ou moins plats, entre herbe et sable, mais si vous tendez l’oreille au moment de vous endormir, vous entendrez le bruit des vagues…
La deuxième nuit, nous l’avons passée au camping des Blancs Sablons au Conquet, à la pointe ouest du Finistère, en face de l’Amérique ! Le camping a moins de charme et est plus aménagé mais il a une place de choix, encore une fois, devant la mer, juste au dessus de l’immense et superbe plage des Blancs Sablons… La soirée vous offre une lueur dorée, se reflétant sur la mer et dans le miroir formé par l’eau sur le sable, il suffit de s’assoir sur la plage et de regarder le spectacle du soleil couchant, des surfeurs et de l’eau, c’est simplement magnifique…
La troisième nuit a été moins exotique, nous l’avons passée… à Brest, dans notre appartement ! Le point positif, c’est que nous avons pu nous délester de quelques affaires et dormir sur un bon gros matelas !
La mangeaille
Pour les repas, nous y sommes allés au feeling, au rythme des boulangeries que nous croisions sur le chemin… Cependant, nous avions emporté quelques petites barres de céréales pour les petits creux (telles que les barres de céréales Bio Meltonic) et des compotes (vous pouvez opter pour les gommes énergétiques Bio Overtims par exemple) pour les petits plaisirs sucrés. Pas très sportif comme menu, mais il est important de s’écouter, d’écouter ses envies et de connaître son corps pour garder le mental et avancer.
Concernant l’hydratation, nous avons opté pour des poches à eau et des flasques. Une poche d’1,5 L (telle que la poche à eau Velocity 1,5L Hydrapak) et une flasque de 500ml (telle que la Jet bouteille pliable 0,5L Source) chacun, glissées dans un sac de trail (tel que le ADV Skin 12 Salomon) sur le dos et le tour est joué ! L’avantage en Bretagne, c’est que vous n’êtes jamais loin d’un point d’eau potable, nous avons donc pu remplir nos poches et flasques très facilement tous les jours.
Les petits extra des tontons
Après cette petite aventure, nous avons continué de longer, à chaque fois sur une, deux, ou trois journées, toute la côte Finistère du nord au sud et avons vu des paysages différents et des itinéraires aux technicités différentes. J’ai donc eu l’occasion de me rendre compte des choses qu’il pouvait me manquer ou, au contraire, dont je n’avais pas besoin de m’encombrer.
Voici donc ma liste des petites choses que nous avions emportées en plus dans notre paquetage :
- Une lampe frontale (la Petzl Actik Core par exemple)
- Des mots fléchés pour un peu de divertissement pour personnes âgées !
- Un crayon et du papier au cas où… (Et pour les mots fléchés aussi !)
- Une batterie externe (solaire, c’est encore mieux ! Essayez le chargeur solaire PTFLAP 6 par exemple !)
Nous aurions pu également emporter une sonnette et un rétroviseur. Ce ne sont pas des objets indispensables mais ils permettent de se sentir un peu plus en sécurité à certains endroits.
Nous n’avions pas non plus emporté de réchaud, par souci de place, mais si vous avez de l’espace, il peut être encore plus dépaysant et excitant de ne pas être tributaires des horaires et lieux dans lesquels vous pouvez vous restaurer et ainsi vous faire vous-même à manger, avec le Jetboil Flash par exemple !
Finalement, mon corps a largement tenu le coup et je n’ai qu’une seule envie : recommencer, encore plus loin, encore plus longtemps, pour en voir encore plus ! Alors, si comme moi vous n’avez pas assez confiance en votre corps et en ses capacités mais que vous avez soif d’aventure, commencez par le bas de l’escalier et montez les marches une à une !